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Qu’est-ce qu’une vulnérabilité de type « zero day » ?

Une vulnérabilité de type « zero day » désigne une faille de sécurité dans un logiciel, un matériel ou un firmware qui est inconnue du fournisseur ou du développeur. Comme aucun correctif n’est disponible, les hackers peuvent exploiter ces vulnérabilités pour compromettre des systèmes, voler des données sensibles ou lancer des cyberattaques. Le terme « zero day » signifie que les développeurs ont eu « zéro jour » pour corriger la vulnérabilité avant qu’elle ne soit exploitée.

Comprendre les vulnérabilités « zero day » 

Les vulnérabilités « zero day » sont exploitées lorsque des hackers identifient une faille de sécurité dans un système avant que le fournisseur n’en ait connaissance. Ces vulnérabilités sont souvent utilisées pour lancer des attaques « zero day » qui peuvent entraîner des violations de données, des compromissions de systèmes ou d’autres formes de préjudices.

Généralement, la chaîne d’attaque permettant d’exploiter une vulnérabilité « zero day » comprend les étapes suivantes :

  • Découverte : les hackers découvrent une faille de sécurité inconnue dans un système, une application ou un appareil.
  • Instrumentalisation : la vulnérabilité est transformée en un exploit, souvent transmis via un malware, des e-mails de phishing ou des sites Web malveillants.
  • Livraison : l’exploit est introduit dans un système vulnérable, souvent en exploitant des tactiques d’ingénierie sociale.
  • Exécution : l’exploit est activé, permettant aux attaquants d’obtenir un accès non autorisé ou de prendre le contrôle du système ciblé.

Pourquoi les vulnérabilités « zero day » sont-elles dangereuses ? 

Les vulnérabilités « zero day » constituent des risques importants pour les entreprises, car elles sont à la fois inconnues et non corrigées, privant ainsi les systèmes de toute défense. Contrairement aux vulnérabilités connues, qui peuvent être atténuées en déployant des correctifs de sécurité, les exploits « zero day » profitent de l’élément de surprise, permettant aux hackers d’agir avant que des contre-mesures ne soient disponibles.

Les conséquences pour les entreprises peuvent être dévastatrices, qu’il s’agisse de violations de données, de pertes financières ou d’atteinte à la réputation. Les hackers peuvent exploiter des vulnérabilités « zero day » pour infiltrer des infrastructures critiques, voler des données sensibles de clients ou perturber les opérations. L’absence d’alerte rend ces attaques particulièrement difficiles à détecter et à contenir avant qu’elles ne causent des dommages.

De plus, les vulnérabilités « zero day » sont souvent exploitées dans le cadre d’attaques très ciblées, telles que les menaces persistantes avancées (APT), conçues pour contourner les défenses traditionnelles comme les logiciels antivirus. Cela en fait un outil de prédilection pour les hackers sophistiqués, notamment les hackers étatiques.

L’adoption d’une approche Zero Trust de la cybersécurité est essentielle pour atténuer ces risques. L’approche Zero Trust repose sur le principe qu’aucun système ou utilisateur n’est intrinsèquement fiable et s’appuie sur des défenses multicouches permettant de détecter et de prévenir les attaques « zero day » avant qu’elles ne causent des dommages importants.

Exemples notables d’attaques « zero day »

Les vulnérabilités « zero day » ont été au cœur de certaines des cyberattaques les plus marquantes de l’histoire. Ces incidents démontrent les dangers que constituent ces exploits pour les entreprises et les gouvernements.

  • Stuxnet (2010) : ce ver extrêmement sophistiqué a exploité plusieurs vulnérabilités « zero day » dans les systèmes d’exploitation Windows pour cibler le programme nucléaire iranien. Il a causé des dommages physiques aux centrifugeuses et a démontré que les exploits « zero day » peuvent être utilisés comme arme dans la cyberguerre.
  • Violation de données d’Equifax (2017) : une vulnérabilité de type « zero-day » dans le framework d’application Web Apache Struts a permis à des hackers d’accéder aux informations personnelles sensibles de plus de 147 millions de personnes. Cette faille a mis en évidence l’importance de l’application rapide des correctifs et d’une gestion rigoureuse des vulnérabilités.
  • Attaques contre Microsoft Exchange Server (2021) : des pirates informatiques parrainés par l’État ont exploité des vulnérabilités « zero day » dans les serveurs Microsoft Exchange pour accéder sans autorisation à des comptes de messagerie et déployer des malwares. Ces attaques ont touché des milliers d’entreprises dans le monde et ont mis en évidence la nécessité d’une protection proactive contre les menaces.

Comment les vulnérabilités « zero day » sont-elles découvertes ?

Les vulnérabilités « zero day » sont découvertes par le biais de diverses méthodes, notamment par des recherches indépendantes menées par des experts en cybersécurité, les programmes de « bug bounty » où des chercheurs sont récompensés pour la découverte de failles, ou lorsque des acteurs les exploitent à des fins financières ou politiques. Le processus de découverte implique généralement les opérations suivantes : 

  • Analyse de code : examen du code logiciel pour identifier de potentielles failles de sécurité
  • Tests d’intrusion : simulation d’attaques pour identifier les points faibles d’un système
  • Tests aléatoires : utilisation d’outils automatisés pour saisir des données aléatoires dans les applications afin d’identifier les comportements inhabituels
  • Rétro-ingénierie : analyse de logiciels ou d’applications pour identifier les vulnérabilités exploitables
  • Renseignement sur les menaces : surveillance des cybermenaces et de l’activité des hackers pour détecter les éventuels exploits « zero day »

Vulnérabilité « zero day », attaque « zero day » et exploit « zero day »

Bien que les expressions « vulnérabilité zero day », « attaque zero day » et « exploit zero day » soient souvent utilisées de manière interchangeable, elles représentent des aspects distincts d’une menace de cybersécurité. Il est essentiel de comprendre ces différences pour y opposer des défenses efficaces.

Vulnérabilité « zero day »

Une vulnérabilité de type « zero day » désigne une faille ou une faiblesse jusque-là inconnue d’un logiciel, d’un matériel ou d’un firmware. Puisque cette vulnérabilité est inconnue des développeurs ou de la communauté de la sécurité, aucun correctif ou dispositif de protection n’a été créé pour la corriger. Ces vulnérabilités sont particulièrement dangereuses, car les hackers peuvent les exploiter à l’insu de l’entreprise concernée et sans que celle-ci n’intervienne.

Exemple : un développeur introduit involontairement un bogue dans une application qui crée une faille de sécurité, mais le fournisseur ou l’équipe de sécurité ne détecte pas le problème.

Exploit « zero day »

Un exploit de type « zero day » est un extrait de code, une méthodologie ou une technique spécifique créés par des hackers pour exploiter une vulnérabilité « zero day ». En bref, il s’agit d’une arme conçue pour tirer parti de la vulnérabilité, permettant aux hackers de contourner les mesures de sécurité, de voler des données, d’installer un malware ou d’obtenir un accès non autorisé. Les exploits « zero day » sont souvent vendus ou échangés sur des marchés clandestins, ce qui en fait des outils précieux pour les cybercriminels et les acteurs étatiques.

Exemple : un hacker développe un malware qui cible spécifiquement une vulnérabilité « zero day » dans un système d’exploitation afin d’élever les privilèges et d’exécuter des actions malveillantes.

Attaques « zero day »

Une attaque de type « zero day » est l’exécution d’une cyberattaque utilisant un exploit « zero day » contre un système cible. Il s’agit de la phase active au cours de laquelle le hacker exploite une vulnérabilité et tente de causer des dommages, que ce soit en volant des données sensibles, en perturbant les opérations ou en se livrant à d’autres activités malveillantes. Les attaques « zero day » sont particulièrement dangereuses, car elles sont souvent indétectables par les antivirus traditionnels ou par les solutions de sécurité basées sur les signatures, étant donné qu’aucune défense spécifique n’existe encore contre la vulnérabilité exploitée.

Exemple : un hacker utilise avec succès un exploit « zero day » pour injecter un ransomware dans l’infrastructure d’une victime lors d’une attaque active, et chiffre les données critiques.

Rôle des renseignements sur les menaces dans la prévention des attaques « zero day »

Les renseignements sur les menaces jouent un rôle crucial dans la défense contre les exploits « zero day » en fournissant aux organisations des informations en temps réel sur les cybermenaces émergentes. Les vulnérabilités « zero day » étant inconnues avant leur exploitation, les équipes de sécurité doivent s’appuyer sur une collecte proactive de renseignements pour identifier les modèles, les indicateurs de compromission et les vecteurs d’attaque potentiels avant qu’ils dégénèrent en violations à grande échelle. En s’appuyant sur les renseignements sur les menaces, les entreprises peuvent :

  • Surveiller les menaces émergentes : les chercheurs en sécurité et les sociétés de cybersécurité suivent les acteurs malveillants, les forums du Dark Web et les tendances d’attaque pour identifier de potentielles vulnérabilités « zero day » avant qu’elles ne soient largement exploitées.
  • Améliorer la réponse aux incidents : lorsqu’une attaque « zero day » se produit, les renseignements sur les menaces aident les équipes de sécurité à comprendre la nature de l’exploit et à réagir rapidement pour contenir la violation.
  • Renforcer la sécurité du réseau : les entreprises utilisent les renseignements sur les menaces pour affiner leurs politiques de sécurité, mettre à jour leurs systèmes de détection des intrusions et renforcer leurs défenses contre l’évolution des menaces.
  • Améliorer les stratégies de gestion des correctifs : en identifiant les vulnérabilités qui pourraient être ciblées, les entreprises peuvent hiérarchiser les efforts de correction et réduire le risque d’exploitation « zero day ».
  • Exploiter l’apprentissage automatique pour détecter les menaces : des algorithmes d’apprentissage automatique avancés analysent de vastes quantités de données de sécurité pour détecter les anomalies susceptibles d’indiquer la présence d’un exploit « zero day ».

L’intégration des renseignements sur les menaces dans la stratégie de cybersécurité d’une entreprise garantit une approche proactive de l’atténuation des risques de sécurité. En se tenant informées des dernières cybermenaces, les entreprises peuvent mieux protéger leurs systèmes, leurs données et leurs utilisateurs contre les dangers liés aux vulnérabilités « zero day ».

Bonnes pratiques de protection contre les vulnérabilités « zero day »

Les attaques « zero day » sont difficiles à contrer en raison de leur caractère inconnu. Les entreprises peuvent toutefois prendre des mesures proactives pour réduire leur exposition au risque :

  • Adopter un modèle de sécurité Zero Trust : limitez l’accès aux systèmes et aux données sensibles en vérifiant tous les utilisateurs et appareils, quel que soit leur emplacement.
  • Déployer une protection avancée contre les menaces : appuyez-vous sur des solutions qui exploitent l’apprentissage automatique et l’analyse comportementale pour détecter les activités inhabituelles ou malveillantes.
  • Maintenir les systèmes à jour : appliquez de manière régulière les correctifs et les mises à jour de sécurité afin de réduire le risque d’exploitation de vulnérabilités connues.
  • Mettre en œuvre une protection des terminaux : exploitez un logiciel antivirus robuste et des outils de détection sur les terminaux pour surveiller les appareils afin de détecter toute activité suspecte.
  • Effectuer des audits de sécurité réguliers : évaluez la posture de sécurité de votre réseau pour identifier et corriger les faiblesses potentielles.
  • Sensibiliser les employés : formez le personnel à reconnaître les tentatives de phishing et autres tactiques couramment utilisées pour diffuser des exploits « zero day ».

Comment Zscaler aide à prévenir les attaques « zero day »

Zscaler fournit une plateforme complète conçue pour protéger les entreprises contre les attaques « zero day » en combinant une protection contre les menaces avancées et une gestion des vulnérabilités au sein d’un cadre Zero Trust. 

Zscaler Advanced Threat Protection surveille le trafic en temps réel pour détecter et bloquer les activités malveillantes, y compris les exploits « zero day ». La plateforme utilise l’apprentissage automatique et des analyses avancées pour identifier les comportements suspects et prévenir les attaques avant qu’elles ne compromettent vos systèmes. 

Avec Zscaler Unified Vulnerability Management, les entreprises peuvent assurer une surveillance continue du réseau et des applications afin d’identifier et de corriger les vulnérabilités de sécurité avant qu’elles ne puissent être exploitées. En s’intégrant à votre infrastructure existante, Zscaler contribue à réduire les risques de sécurité et à améliorer la résilience de votre entreprise face aux menaces émergentes. 

La plateforme de Zscaler fournit les avantages suivants :

  • Détection complète des menaces : la surveillance et l’analyse en temps réel du trafic permettent d’identifier et de bloquer les cybermenaces, y compris les exploits « zero day ».
  • Intégration homogène : l’intégration aisée avec les systèmes existants garantit une approche simplifiée de la sécurité du réseau.
  • Modèle Zero Trust évolutif : une architecture cloud native s’adapte aux besoins de votre entreprise sans compromettre la sécurité.
  • Gestion proactive des vulnérabilités : l’évaluation et la correction continues des vulnérabilités de sécurité permettent de protéger votre entreprise contre les exploits potentiels. 

Prêt à faire passer votre cybersécurité au niveau supérieur ? Demandez une démonstration dès aujourd’hui et découvrez comment Zscaler peut vous aider à protéger votre entreprise contre les attaques « zero day ».

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FAQ

S’il est impossible d’éliminer totalement le risque d’attaques « zero day », les entreprises peuvent toutefois limiter leur exposition grâce à des stratégies de sécurité complètes, des mises à jour logicielles régulières et des plans robustes de réponse aux incidents.

Oui, les dispositifs IoT sont particulièrement menacés par les vulnérabilités « zero day » liées à des firmwares obsolètes, des configurations de sécurité insuffisantes et l’absence de mises à jour régulières. Ils constituent donc des cibles de choix pour les cybercriminels qui cherchent à exploiter les failles de sécurité dans les environnements connectés.

Le temps nécessaire pour corriger une vulnérabilité de type « zero day » varie. Certains problèmes sont résolus en quelques jours ou quelques semaines, tandis que d’autres peuvent nécessiter des mois en fonction de la complexité de la faille, du temps de réponse du fournisseur et de la disponibilité des chercheurs en sécurité pour développer un correctif.

En cybersécurité, le terme « zero day » fait référence à une vulnérabilité de sécurité qui a été découverte, mais qui est inconnue du fournisseur ou du développeur. Comme il n’existe aucun correctif, les hackers peuvent exploiter immédiatement la faille, ce qui en fait une menace critique tant qu’elle n’est pas corrigée.